Page:Cahiers du Cercle Proudhon, cahier 3-4, 1912.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
131
discours d’henri lagrange

Nous sommes tous d’accord sur ces points :

1o À la faveur des institutions démocratiques, la Ploutocratie internationale fait subir aux provinces, aux classes, aux familles françaises, dans leur vie politique et économique, religieuse, intellectuelle et morale, un régime qui contrarie en elles le sens même de la vie : c’est le régime de l’or.

2o Pour le salut de la vie française, il est absolument nécessaire de créer, dans tous les ordres français, des institutions qui conservent et protègent la force qui est aux sources mêmes de l’existence : le sang.

3o Le Cercle Proudhon comprend des représentants de la noblesse, de la bourgeoisie et des classes ouvrières françaises. Ses membres se proposent de rechercher quels organismes permettront aux républiques qui tendent à se substituer aux divisions administratives établies par la Ploutocratie internationale de remplir, dans les meilleures conditions, l’office national qui leur est assigné par l’intérêt suprême du sang français.

4o Ces recherches ne seront pas effectuées dans une intention de paix sociale. Les membres du Cercle Proudhon n’ont pas davantage le désir de s’ériger en docteurs orientant les citoyens français, cherchant à s’organiser, vers une solution quelconque. Nos particularismes multiples n’auront pas à souffrir de notre travail commun. Au contraire, la diversité de nos origines et de nos caractères nous autorise à nous faire connaître les uns aux autres quels services nationaux les classes peuvent se rendre mutuellement. En maintenant les classes distinctes, notre volonté est, au nom de nos intérêts de famille, de province et de classe, d’affirmer l’existence et de provoquer les manifestations de la solidarité nationale française en face du régime capitaliste, qui nous est imposé par la Ploutocratie internationale.