Page:Cahiers rationalistes - 1972 - n° 288-289 (extrait Hommage à Paul Langevin, La vie l’œuvre et l’action).djvu/38

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On lui fit des funérailles nationales. Du Collège de France, à l'entrée duquel une chapelle ardente avait été dressée, un long cortège d'intellectuels et d'ouvriers — beaucoup venus de province, dont des mineurs du Nord dans leur costume de travail, avec leur fanfare — l'accompagna, sur un épais tapis de neige, jusqu'au grand cimetière du Père-Lachaise, à l'autre extrémité de la capitale. Tout au long du parcours, en dépit d'un froid intense, le peuple de Paris, qu'il avait tant aimé, s'était massé pour ce dernier hommage. Deux ans plus tard, le 17 novembre 1948, vint la consécration suprême. Après une longue veillée au cours de laquelle la Symphonie de César Franck résonna inlassablement sous les hautes voûtes du hall du Palais de la Découverte, sa dépouille mortelle fut, conjointement à celle de Jean Perrin, transférée au Panthéon.