Aller au contenu

Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
96
L’ÉGOÏSME,

POLIDOR

Pour Philemon, il part, mais cherchons à ravoir
Le Chevalier.

FLORIMON, appellant.

Le Chevalier.Eh !

POLIDOR, avançant une chaise.

Le Chevalier.Eh ! Qu’est-ce ? Il vous faut une chaise ?
La voilà. Concertons…

FLORIMON, s’agitant.

La voilà. Concertons…Je suis mal à mon aise.
Eh !

POLIDOR.

Eh ! Que vous manque-t-il ?

FLORIMON.

Eh ! Que vous manque-t-il ? Un fauteuil.

POLIDOR.

Eh ! Que vous manque-t-il ? Un fauteuil.Le voilà.
Nous n’avons pas besoin de vos gens pour cela.

FLORIMON.

Quoi ! Vous ne craignez pas d’échauffer votre bile ?
Vous vous fatiguez trop.

POLIDOR.

Vous vous fatiguez trop.Non, non, soyez tranquille.
Avec votre sang-froid vous vous moquez, je croi.

FLORIMON.

Qu’on ne puisse pas vivre un seul instant pour soi !

POLIDOR.

Vous aimez vos enfans ?

FLORIMON.

Vous aimez vos enfans ? Vraiment oui, je les aime ;