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COMÉDIE
Scène IV
CONSTANCE, POLIDOR.
POLIDOR. Il fait avancer des siéges.
(À part.)
Feignons, pour ménager un sexe trop sensible.
CONSTANCE, à part.
Cachons bien mon amour, s’il est encor possible.
POLIDOR.
Embrassez-moi, ma fille, une seconde fois.
Je crois voir mon ami, si-tôt que je la vois.
Asseyons-nous : Je veux vous consulter, Constance,
Sur une affaire : elle est de très-grande importance.
(Il la fait asseoir.)
Votre pere eut dessein d’unir nos deux maisons :
Vous daignâtes répondre à ses intentions…
CONSTANCE.
Oui, Monsieur ; à ses lois mon cœur toujours fidèle…
POLIDOR.
Un moment, s’il vous plaît : — La fortune cruelle
M’accable en ce moment du poids de ses revers ;
Tout mon bien a péri dans le trajet des mers ;
Mais le vôtre est sauvé…
CONSTANCE, avec transport.
Les secours que mon pere obtint d’un ami tendre ;