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séjourné, on ne parle de Gilles de Rais qu’en l’appelant Barbe-Bleue, et cette appellation fait encore passer le frisson dans le dos des enfants et de beaucoup de femmes à plus de vingt lieues à la ronde.

Ce qui est certain aussi, c’est que, si Gilles de Rais possédait des domaines en Anjou, en Bretagne, en Poitou et en Touraine, c’est au château de Tiffauges, en Poitou, plus précisément en Vendée, qu’il résida de préférence et qu’il semble avoir vécu le plus longtemps. C’est là, plus qu’ailleurs, qu’il se livra à ses recherches et à ses expériences et perpétra ses crimes.

On peut voir encore aujourd’hui, dans la petite ville de Tiffauges, de même qu’à Pouzauges, autre petite ville de Vendée, de très importants restes des châteaux féodaux de Barbe-Bleue, château qui étaient tous deux d’imposantes, massives et vastes forteresses. Ils furent construits l’un et l’autre aux XIIe et XIIIe siècles.

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À l’exception de la légende de Clovis et de la légende de Barbe-Bleue, les légendes poitevines que je viens de présenter ne sont pas, semble-t-il, connues au Canada français ; et il n’y a pas lieu de s’en étonner. La légende de Clovis est