Aller au contenu

Page:Caillaud - Normandie, Poitou et Canada français, 1945.pdf/92

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

N’est-il pas alors parfaitement légitime de supposer que le Poitou qui joua un si grand rôle dans la vie intellectuelle de la Gaule romaine, puis de la France du Moyen Âge, et dont la situation géographique a toujours fait un seuil, un lieu de passage ou de rencontre entre le Nord et le Sud, ait constitué un centre particulièrement apte à la création comme à la transmission des chansons, des légendes et des contes ? Qui sait si les Normands qui ravagèrent à plusieurs reprises le Poitou ne dérobèrent pas, dans les richesses du folklore poitevin, des pièces qu’ils emportèrent en Normandie pour les y ajouter aux pièces de folklore venues avec eux des pays scandinaves ? Qui sait si les Poitevins, accourus en grand nombre en Normandie, à l’appel de Guillaume le Conquérant, n’apportèrent pas dans son duché, avant de s’embarquer avec lui pour l’Angleterre, des chansons, des légendes et des contes recueillis en pays poitevin ?

Qu’on me permette de citer, avant de terminer, les premières phrases d’un article intitulé Petit discours de la méthode, qui porte la signature de M. Guy Frégault, chargé de cours à la Faculté des Lettres de l’Université de Montréal et professeur d’histoire.

« Ce n’est nullement pour produire un effet littéraire que nous évoquons la figure de Descartes. Le doute méthodique, le système de la