Page:Caillot - Voyage religieux et sentimental aux quatre cimetières de Paris, 1809.djvu/10

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AVERTISSEMENT DE L’AUTEUR


Cet ouvrage n’est point un registre mortuaire que j’ai voulu présenter au public. Après avoir lu dans les livres les maximes de la morale, j’ai pris la résolution d’en contempler le triomphe sur les pierres sépulcrales. C’est là, en effet, que la douleur lui rend le plus bel hommage, puisqu’il n’est dicté ni par l’intérêt, ni par le désir de plaire. J’ajouterai que le plus grand nombre des inscriptions que j’ai lues, n’ayant pour objet que les qualités morales des individus qu’elles concernent, il est évident que ceux qui les ont dictées, n’accordent véritablement leur estime qu’à la pratique de la vertu. Si l’athéisme n’ose professer sa désolante doctrine dans le champ du trépas, le vice y connoit aussi la pudeur, il a oublié son langage en y entrant ; et s’il s’y permet d’y parler, c’est pour louer la tendresse maternelle, la fidélité conjugale, l’amitié, la probité, le désintéressement, la tempérance, la justice, la bien-