Page:Caillot - Voyage religieux et sentimental aux quatre cimetières de Paris, 1809.djvu/183

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désolée, la force de supporter une si accablante infortune j et que son fils soit toujours son consolateur, par sa tendresse et par ses vertus !


Près de la même avenue de tilleuls, à gauche, s’élève une pyramide sépulcrale de neuf pieds de hauteur, surmontée d’une boule, et soutenue sur sa base par quatre pates de lion. Je lis les mots suivans sur le côté qui fait face au midi :

Ce monument
renferme une épouse chérie.
A la fleur de l’âge,
elle passa du lit nuptial dans la tombe.
La mort y réunira deux époux
qu’elle seule a pu séparer.

L’inscription du couchant avertit le voyageur mélancolique que sous ce monument, repose la dépouille mortelle d’Antoinette Bobée, épouse de M. Frémont, propriétaire, décédée en 1805 après trois années de mariage.