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CHAPITRE PREMIER

Les premiers Boullongne de Paris

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Naissance, à Paris, de Louis de Boullongne, le premier peintre de ce nom. — Ses parents et leur origine. — Peintres du même nom aux XIV-XVe siècles. — Le sculpteur Jean de Boullongne, jadis appelée «de Bologne». — Réfutation de la communauté d’origine du peintre Valentin et des Boullongne.

Le mercredi 8 juillet de l’an de grâce mil six cent neuf — derniere année du règne du bon roi Henri IV — venait au monde, dans une modeste maison, paroisse Saint-Jean-en-Greve, à Paris, un enfant auquel on donna au baptême le prénom de Louis.

Son père — appelé aussi Louis Boullongne ou de Boullongne[1] était venu peu de temps auparavant chercher fortune à Paris ou il avait épousé, en 1608, une femme de modeste condition dont Louis était le premier-né[2]. Cette femme s’appelait Marie Regnoton[3].


Boullongne.

  1. L’orthographe du nom varie beaucoup : Boulogne, Boullogne, Bouloigne, Boulongne, etc. Nous, adoptons dans cet ouvrage la plus connue, la plus répandue, celle qui a définitivement prévalu. De même, bien que la particule n’ait été prise que tout à fait exceptionnellement par les deux premiers Boullongne, nous l'emploierons, même en parlant d’eux. Nous verrons, d’ailleurs, plus tard, qu’ils y avaient droit, de par leur origine. L'acte de Baptême du 8 juillet 1609 porte, d’ailleurs «Loys de Boulongne» (Herluison : Actes d’Etat-Civil d’artistes français… Orléans, 1873, p. 51).
  2. D’après les papiers des Boullongne, deux autres enfants seraient venus de ce mariage : un second fils, nomnmé Etienne, dont nous ne connaissons absolument rien que le nom, et une fille appelée Geneviève, laquelle fut, en 1645, la marraine d’une de ses nièces. Le libelle de l’acte de baptême semble indiquer qu’elle était alors célibataire, et nous ne savons sur quelle autorité s’appuie l'auteur d’une note provenant des mêmes Papiers, pour dire que cette Geneviève de Boullongne fut mariée, en 1622, à N… de Mésange.
  3. Dans l'acte de baptême de l'enfant, extrait des registres de la paroisse Saint-Jean-en-Grève et délivré le mardi, 11 octobre 1748, par" le sieur Nolierre, prêtre, docteur de Sorbonne, sous-vicaire de ladite paroisse, la mère est appelée Locton ; mais d’autres documents originaux prouvent qu’il n’y a là qu’une erreur de copiste et que la femme de Louis Ier de Boullongne s’appelait bien Marie Regnoton