PREFACE
Le livre que M. le comte de Caix de Saint-Aymour veut
bien me demander de présenter au lecteur était ecrit avant
la guerre, et même déja «composé»... mais par une imprimerie lilloise. Les Boches, comme on pense, ne manquèrent
pas de voler et d’emporter toute la «composition», comme
matière premiere utile aux fabrications militaires. L’auteur
avait mis heureusement ses bonnes feuilles en lieu sur, et
c’est ainsi que nous retrouvons, après cinq années, le béné-
fice de ses longues recherches sur une importante famille de
peintres, activement mêlée à l'histoire de la peinture française aux XVII et XVIIe siècle.
On s’apercevra, en lisant ces pages, que le «Besacier», —— à qui nous devons déjà tant de contributions utiles a l'érudition, —— y a mis tout ce qu'on pouvait attendre de son expérience éprouvée dans l'exploration des documents d’archives et de sa féconde «curiosité». Féconde certes, mais d’abord méthodique, patiente et armée par les fortes disciplines de l'admirable atelier d’érudition qu'est l’École nationale des Chartes. C’est surtout à sa «petite Patrie», à la partie septentrionale de l'Ile de France ou il est né, à cette terre d’élection que domine la flèche de Senlis, ce chef-d’œuvre de l'esprit français, et où semblent s’être localisées les plus exquises vertus et le charme le plus persuasif de la douce France.. et c’est aussi à la Picardie méridionale d’où sa famille est originaire, que le comte de Caix de Saint-Aymour a, pendant plus d’un demi-siècle, voué son labeur d'historien, d’archéologue et d’érudit. Le présent volume prendra sa place tout indiquée dans cette belle «bibliographie», puisque des al-