J’irai l’enlever dans sa prison.
Je ne m’y oppose pas. Je vous préviens seulement que l’ordre est donné que l’on tire sur le premier qui approchera.
Je n’ai pas peur des balles, elles me connaissent. Mais je ne veux, rien aventurer. (Parlant à un soldat qui l’a suivi.) Holà ! soldat, courez au plus tôt, et dites à toutes les compagnies qui sont en marche de venir ici en bon ordre, formées en bataillons, tambour battant, mèches allumées.
Il n’est pas nécessaire qu’on aille chercher la troupe. Ayant appris ce qui est arrivé, elle est rentrée dans le village.
Eh bien, vive Dieu ! nous allons voir si l’on me rend ou non le prisonnier.
Eh bien, vive Dieu ! auparavant je ferai ce que je dois.
Scène IV.
La place publique de Zalaméa. Au milieu du théâtre, au fond, la prison.
Soldats, voilà la prison où est enfermé le capitaine. Si l’on ne vous le rend pas à l’instant, mettez-y le feu ; et si le village s’insurge, mettez le feu au village.
Ils auront beau incendier la prison, ils n’auront pas le prisonnier.
Mort, mort aux vilains !
C’est ce que nous verrons !
Il leur est venu du secours… En avant ! brisez les portes ! brûlez la prison !
Qu’est ceci ?… Quoi ! au moment où j’arrive je trouve tout en désordre !
Sire, on n’a jamais vu tant d’audace de la part d’un vilain ; et vive Dieu ! si votre majesté fût arrivée un moment plus tard, elle eût trouvé ici une illumination générale.