voir celle que j’aime. Doña Serafina est seule au jardin, et cette voix me dit d’aller la joindre.
Attendez, n’y allez pas.
Pourquoi me retenir ?
J’ai mes raisons.
Laissez-moi.
Vous risquez trop.
Quel danger ?
« Arrête ton vol, et sache bien que si tu t’amuses à voltiger au-dessus d’un torrent, tu ne tarderas pas à te perdre. »
Elle m’avertit maintenant de demeurer. Parlez donc ; mais faites vite, car si l’on m’appelle de nouveau, force me sera de vous laisser…
Non pas ! (À Tristan.) Toi, sors d’ici.
On se cache de moi ! eh bien ! vive Dieu ! je les écouterai.
Veuillez à cette heure me prêter toute votre attention. — Vous me croirez sans peine, don Félix, si je vous dis que mon amitié désire votre bonheur.
Je n’en saurais douter.
Et vous, n’êtes-vous pas mon ami ?
Assurément.
Eh bien ! j’ai un service à vous demander.
Je suis prêt à vous le rendre. En quoi consiste-t-il ?
Que vous n’abusiez pas de l’attachement que je vous porte. — Vous, don Félix, grâce à mon nom, vous êtes honoré, fêté, choyé du seigneur Lidoro ; et je ne puis pas craindre que vous soyez ingrat. Tout ce que notre hôte fait pour vous, c’est à cause de moi, non à cause de vous qu’il le fait ; et d’un autre côté, tous les ennuis que