LE GEÔLIER DE SOI-MÊME.
- frédéric, roi de Sicile.
- le roi de naples.
- un infant.
- marguerite, infante de Naples.
- hélène, dame.
- roberto, domestique de Frédéric.
- benito, villageois.
- enrique, domestique d’Hélène.
- séraphine, suivante.
- un capitaine.
- antona, villageoise.
- musiciens et villageois.
JOURNÉE PREMIÈRE.
Scène I.
Ô ciel ! quelle chute affreuse !
Dieu me soit en aide !
Vous êtes-vous blessé, seigneur ?
Plût à Dieu que je fusse resté sur la place ! mais telle est la rigueur de ma destinée, que pour mon malheur je suis condamné à vivre.
Ne vous en plaignez pas, seigneur, et que le ciel vous protège toujours contre vos ennemis !… car enfin tant qu’un homme est vivant il peut espérer qu’il vaincra tôt ou tard la fortune contraire.
Non, Roberto, dans la triste situation où je me trouve il faut considérer la mort comme la fin de tous les maux. — Plût à Dieu, oui, plût à Dieu que dans ce tournoi fatal les armes de mes adversaires eussent terminé mes jours ! Cela n’eût-il pas mieux valu pour moi, cela n’eût-il pas été plus désirable que de percer de ma lance et de laisser pour mort sur l’arène don Pèdre Sforze ? Je n’au-