Je vous écoule et ne vous comprends pas. J’en suis toute inquiète Il y a ici quelque mystère.
Je puis, je le sais, me confier à toi. Je connais ton dévouement.
Je vous écoute avec une attention sans égale.
Viens avec moi à l’ombre de ces arbres ; là je te conterai une lamentable tragédie d’amour. Bientôt tu sauras tout. Et si par hasard tu ne me comprends pas, n’en sois pas étonnée ; car je ne me comprends pas moi-même.
Scène IV.
Le joyeux Morales
S’en allait à cheval,
Avec une bride de joncs
Et des éperons de bois.
Voyez ! voyez !
Regardez ! regardez[1] !
Comme il passait par le chemin,
Il vit sur l’arbre une fillette.
Et en voulant lever la tête
Il se laissa tomber dans une mare.
Voyez ! voyez !
Regardez ! regardez !
Alors pour le tirer de là,
On alla chercher des cordes,
Et l’on ne l’eut pas sans peine.
Car il avait bien déjeuné.
Voyez ! voyez !
Regardez ! regardez !
Laissons un peu ça, je te prie, quoique tu chantes fameusement
- ↑
Luneta,
Atala alla de la Sonsoneta.Ces deux vers forment le refrain de la chanson. D’après le mot luneta (orchestre d’une salle de spectacle), nous soupçonnons qu’ils étaient adressés au public ; mais il nous a été impossible de comprendre le sens du dernier vers, et nous le recommandons à de plus habiles.