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Page:Calderón - Théâtre, trad. Hinard, tome II.djvu/347

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JOURNÉE III, SCÈNE III.

le roi.

Qu’on appelle le gouverneur.

hélène.

Songez bien, sire, à le traiter avec distinction, car le gouveineur n’est autre que le grand duc de Mantoue.

le roi.

Encore quelque mystère.


Entre LE CAPITAINE.
le capitaine.

Le voici.


Entre FRÉDÉRIC.
l’infant.

Voilà bien Frédéric !

frédéric.

Ô mon frère ! avec quel bonheur, avec quelle reconnaissance je vous presse dans mes bras ! (Au Roi.) C’est moi, sire, qui suis le prince Frédéric, qui, épris de l’infante Marguerite, et sans craindre vos menaces, ai voulu rester ici comme le geôlier de moi-même ; heureux si vous daignez tenir votre parole.

hélène.

Vous ne le pouvez pas, sire ; car vous m’avez promis, à moi, de me marier aujourd’hui au prince de Mantoue.

l’infante.

Ce prince, Hélène, est Frédéric de Sicile.

le roi.

Puisqu’il n’est pas le duc de Mantoue, donnez-lui la main, Marguerite.

l’infante.

Ma main et mon âme !

frédéric.

Quel bonheur est le mien !

hélène, à part.

Hélas ! tout espoir est perdu.

le roi.

Soyez sans crainte, Hélène ; je me charge de vous trouver un époux digne de votre mérite.

benito.

Et à moi, en sortant de tout ça, est-ce qu’on ne me donnera rien pour avoir été le tambourin qui vous a tous mis en danse ?

frédéric.

Toi, tu auras deux mille écus et Antona. — Et sur ce finit la comédie du Geôlier de soi-même. Pardonnez-en tous les défauts.


FIN DU GEÔLIER DE SOI-MÊME.