Qu’on appelle le gouverneur.
Songez bien, sire, à le traiter avec distinction, car le gouveineur n’est autre que le grand duc de Mantoue.
Encore quelque mystère.
Le voici.
Voilà bien Frédéric !
Ô mon frère ! avec quel bonheur, avec quelle reconnaissance je vous presse dans mes bras ! (Au Roi.) C’est moi, sire, qui suis le prince Frédéric, qui, épris de l’infante Marguerite, et sans craindre vos menaces, ai voulu rester ici comme le geôlier de moi-même ; heureux si vous daignez tenir votre parole.
Vous ne le pouvez pas, sire ; car vous m’avez promis, à moi, de me marier aujourd’hui au prince de Mantoue.
Ce prince, Hélène, est Frédéric de Sicile.
Puisqu’il n’est pas le duc de Mantoue, donnez-lui la main, Marguerite.
Ma main et mon âme !
Quel bonheur est le mien !
Hélas ! tout espoir est perdu.
Soyez sans crainte, Hélène ; je me charge de vous trouver un époux digne de votre mérite.
Et à moi, en sortant de tout ça, est-ce qu’on ne me donnera rien pour avoir été le tambourin qui vous a tous mis en danse ?
Toi, tu auras deux mille écus et Antona. — Et sur ce finit la comédie du Geôlier de soi-même. Pardonnez-en tous les défauts.