grande gloire ? — Dites à Henri, à mon seigneur, à mon époux, combien mon cœur apprécie une telle faveur. Je lui en ai tant de reconnaissance, je suis pénétrée de tant de joie, que sans doute ce plaisir me coûtera la vie.
Scène III.
Ah ! dans quelle confusion, dans quelle inquiétude vit l’homme déloyal ! Que de soupçons l’assiègent ! que de craintes l’environnent !… Désireux de savoir comment sont reçues dans ma cour les nouveautés relatives à la religion, je viens, comme un argus, écouter ce qui se dit de moi dans le palais… Cet endroit est favorable… J’apprends ainsi à connaître les vassaux qui me sont fidèles.
Je vous fais sur tout cela mon compliment.
Regardez-moi toujours comme votre serviteur et votre ami.
Ayant à me plaindre de mon roi, je viens implorer la protection du roi Henri.
Il donne à son retour un excellent prétexte.
Voici la reine.
Permettez-moi, madame, de me prosterner à vos pieds comme un nouveau vassal qui vient vous offrir ses services. Donnez-moi votre main, et je pourrai dire que ç’a été là le motif de ma venue. Je vous demande humblement justice d’un outrage que m’a fait le roi.
Il feint à merveille.
Le roi vous a outragé ?
Oui, madame.
Et comment ?