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genoux. Cette vierge est semblable à celle qui est sur un socle à droite du sanctuaire. Tout autour deux banderoles paraissant contenir ou avoir contenu des inscriptions.

Sous la clé de la quatrième travée est un évêque ou archevêque, portant crosse et mitre, peut-être l’archevêque de Bordeaux, sous lequel la chapelle a été reconstruite. Sur les côtés, deux motifs représentant, l’un deux anges adorateurs, l’autre deux personnages qui symbolisent le vice.

À la dernière travée, près de la porte d’entrée, la principale clé de voûte représente un agnus Dei avec sa croix, deux autres contiennent des inscriptions en écriture cursive qu’il est bien difficile, pour ne pas dire impossible, de déchiffrer.

Parmi les autres sculptures répandues à profusion dans tout l’édifice, on distingue un groupe, Adam et Ève prenant du fruit défendu à l’arbre autour duquel le serpent est enlacé, quatre fleurs de lis bout-à-bout, un buste de fou à oreilles d’âne, un homme buvant à une gourde, des feuillages, une chauve-souris soutenant une console, etc., etc.

Toutes ces sculptures, empreintes de la plus exquise délicatesse, font de la chapelle de Condat un bijou architectural du plus haut intérêt.

Jusqu’à la Révolution, la chapelle de Condat fut en grande vénération, à cause de la petite statue en bois de chêne qui se trouve dans une niche au-dessus du maître autel.

Cette statue mesure 0 m 50 de hauteur. La Sainte-Vierge est représentée debout tenant l’Enfant Jésus sur le bras gauche ; celui-ci portant le globe du Monde repose ses pieds croisés dans la main droite de sa Mère. L’antique madone est peinte, robe rouge, manteau bleu semé de croix d’or. Ses cheveux noirs retombent tressés sur ses épaules et sur sa poitrine.