couteau, des inscriptions et les noms de personnes décédées.
Non loin de la chapelle se trouve aussi une fontaine, dite Fontaine de la Vierge. Nous tenons à la mentionner, car les jeunes filles y jettent des épingles, comme on le fait dans celle de Sainte-Eustelle, à Saintes. Si ces épingles se croisent, elles se marieront, prétendent-elles, dans le courant de l’année. Pratique superstitieuse, direz-vous : oui sans doute, mais qui ne fait de mal à personne et qui est plutôt risible que blâmable.
L’eau de cette fontaine possède, parait-il, des propriétés curatives pour les maladies d’yeux. Plusieurs personnes de la cité et des environs en auraient par expérience constaté les effets bienfaisants. Mais nous laissons à nos chers et éminents docteurs de Libourne le soin de trancher une question sur laquelle nous avouons notre complète incompétence.
Disons en terminant que si Marseille a pour la protéger Notre-Dame de la Garde, Lyon Notre-Dame de Fourviére et Bordeaux Notre-Dame de Talence, Libourne se glorifie et se réjouit d’avoir Notre-Dame de Condat. Le passé et le présent sont là pour justifier cette joie et cette fierté : ajoutons que l’avenir, avec de nouvelles bénédictions et d’autres miracles, rendra ces deux sentiments encore plus légitimes et les enracinera davantage au plus intime de nos cœurs.