Aller au contenu

Page:Calloch - A Genoux.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Premier Porteur de la Croix, ayez pitié de moi !

Me voici devant Vous comme un chercheur-de-pain — Qui va demander l’aumône de porte en porte ; — Ma force d’homme, ce soir, est allée à rien, — Je suis dans ma douleur comme un cadavre dans la mer.

Me voici comme le chien misérable que son maître — À laissé dehors dans la froidure, et qui pleure ; — Je suis noué dans la chaîne du désespoir ; — La nuit spirituelle me presse et me couvre.

Maître, ne m’abandonnez pas, je Vous en supplie, dans la tempête, — Ou je sombrerai ! Voyez : les vagues m’atteignent… — Versez Votre grâce en moi à pleines mains, à pleines mains, — Réchauffez mon cœur mort au feu vivant du Vôtre.

Je suis comme une bête lasse qui ne cherche que la méridienne