Page:Calloch - A Genoux.djvu/179

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Les vers ont peu à peu rongé leur corps : — Ceux-là qui sont morts, Oh ! ne les oublions pas.

Non, ne les oublions pas ! Car il est dur de mourir — Il est angoissant de se séparer : — Nous-mêmes, nous aimons tant le lieu de notre berceau — Que c’est une grande tristesse quand nous quittons le seuil de la porte. — Pourtant nous avons l’espérance !… Mais eux, maison, parents, patrie, — Ils ont tout abandonné en une heure — Sans qu’aucun d’entre eux pût dire : « Je reviendrai ». — Ceux-là qui sont morts, oh ! ne les oublions pas.

Non, ne les oublions pas ! Souvenez-vous plutôt, vous, — Qu’autrefois cette tête-ci — Quand il y avait un peu de vie dans ses yeux vides, — À jeté sur vous des regards de tendresse ; — Que cette pauvre bouche-ci vous fit du bien au cœur,