Page:Calloch - A Genoux.djvu/57

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Nos bardes chantent “l’autre Bretagne”, mais ils savent bien qu’il n’y a

Aucun paradis pour les nations. Quand ce monde-ci mourra, elles mourront.

Elles mourront alors, toutes celles qui n’auront pas été anéanties auparavant ; toutes ensemble elles disparaîtront.

Les grandes, les petites, elles mourront ; les obscures elles mourront ; et ces orgueilleuses-là dom les noms étaient dans les chansons des hommes, elles mourront.

Ma Bretagne aussi passera. Qu’est-ce que la gloire d’une patrie humaine devant la gloire mystérieuse des Saints, la gloire de Dieu ?

Et il n’y aura plus d’autre race que celle des enfants de Dieu, — et l’autre, — rachetée par l’agneau de Dieu ; il n’y aura plus d’autre patrie que le ciel de Dieu.

C’est pourquoi nous vous demandons, à deux genoux, pour notre patrie, une récompense sur cette terre-ci, une récompense avant la fin de tout…