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Page:Calloch - A Genoux.djvu/75

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VII

Je sais que Vous viendrez. Je sais que Vous venez. Je crois au mystère de la Douleur.

« Aucun enfantement sans souffrance », enseigne la vie au barde. Et le barde à la vie : « Aucune souffrance sans enfantement. Il n’y a pas de douleur inféconde, telle est la Loi.

Depuis que la Douleur a trouvé un Époux, Celui-là que les siècles ont mis et remis en croix »

Il faut que le grain meure pour que vienne le germe. Je vois les cadavres de mes frères comme des grains dans la terre : sur leur cendre des fruits merveilleux germeront.

Pareil à un roi barbare qui s’enveloppe de pourpre pour mourir, le dernier soleil de l’autre année s’est couché dans un linceul de sang…

Demain il fera beau sur le Monde !