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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/200

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APPARITIONS

même avoit avoué. Gaufredi de ſon côté reconnut les privautés qu’il avoit eues avec elle, nia tout le reſte, & ſoutint que c’étoit le Diable dont elle étoit poſſédée, qui lui ſuggéroit tout ce qu’elle diſoit. Il avoua qu’ayant réſolu de ſe convertir, Lucifer lui avoit apparu, & l’avoit menacé de pluſieurs malheurs ; qu’il en avoit effectivement éprouvé pluſieurs ; qu’il avoit brûlé le livre de Magie, dans lequel il avoit mis les cédules de la Demoiſelle de la Palud, & les ſiennes qu’il avoit faites au Diable ; mais que les ayant enſuite cherchées, il ne les trouva point, dont il fut fort étonné. Il parla au long du Sabbat, & dit qu’il y avoit près de la ville de Nice un Magicien, qui avoit toutes ſortes d’habits à l’uſage des Sorciers ; qu’au Sabbat il y a une cloche du poids d’un quintal, de la largeur de 4 aulnes, dont le batant étoit une piéce de bois qui rendoit un ſon ſourd & lugubre. Il raconta pluſieurs horreurs, impiétés & abominations qui ſe commettoient au Sabbat. Il rapporta la cédule que Lucifer lui avoit faite, par laquelle il s’obligeoit de charmer les femmes qui ſeroient à ſon gré.

Les concluſions du Procureur Général furent après l’expoſé des choſes ci-de-