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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/259

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DES ESPRITS

en croyant, & que les Impies & les Incrédules périſſent dans leur impiété & leur incrédulité volontaire[1] : Ut videntes non videant, & audientes non intelligant. Les plus grands Myſteres du Chriſtianiſme ſont aux uns des ſujets de ſcandale, & aux autres des moyens de ſalut : les uns regardent le Myſtere de la Croix comme une folie, & les autres comme l’ouvrage de la plus ſublime ſageſſe & de la plus admirable puiſſance de Dieu[2] : Verbum Crucis pereuntibus quidem ſtultitia eſt, iis autem qui ſalvi fiunt, Dei virtus eſt.

Pharaon s’endurcit, en voyant les prodiges opérés par Moïſe. Les Magiciens de l’Egypte ſont enfin forcés d’y reconnoître le doigt de Dieu. Les Hébreux à cette vûe prennent confiance en Moïſe & Aaron, & ſe livrent à leur conduite, ſans craindre les dangers auſquels ils vont s’expoſer.

Nous avons déja remarqué, qu’aſſez ſouvent le Démon ſemble agir contre ſes propres intérêts, & détruire ſon propre Empire, en diſant que tout ce qu’on raconte du retour des Ames, des Obſeſſions & Poſſeſſions du Démon, des Sortiléges,

  1. Luc. viij. 10.
  2. Cor. I. 18. 21. 23.