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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/398

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APPARITIONS

ge lui réveloit ce qu’elle devoit dire. On lui demanda ſi on iroit querir le S. Sacrement de l’Autel ; elle répondit qu’il étoit avec eux : car ſon Pere qui étoit préſent, & pluſieurs autres des aſſiſtans l’avoient reçu le jour de Noël, qui étoit le Mardi précédent.

Le P. Taillepied Cordelier, Profeſſeur en Théologie à Rouen[1], qui a compoſé un livre exprès ſur les Apparitions, imprimé à Rouen en 1600. dit qu’un de ſes confreres & de ſa connoiſſance, nommé Frere Gabriel, apparut à pluſieurs Religieux du Couvent de Nice, & les pria de ſatisfaire à un Marchand de Marſeille chez qui il avoit pris un habit qu’il n’avoit pas payé. On lui demanda pourquoi il faiſoit tant de bruit ; il répondit que ce n’étoit pas lui, mais un mauvais Eſprit qui vouloit apparoître au lieu de lui, & l’empêcher de déclarer la cauſe de ſon tourment.

Je tiens de deux Chanoines de Saint Diez en notre voiſinage, que trois mois après la mort de M. Henri Chanoine de S. Diez leur confrere, celui des Chanoines à qui la maiſon étoit échûe, étant allé avec un de ſes confreres à deux heu-

  1. Taillepied, Traité de l’Apparition des Eſprits, c. 15. pag. 173.