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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/255

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REVENANS EN CORPS.

vé. On s’apperçut enfin qu’il s’étoit guindé ſur le haut du fourneau, & on y remarqua ſur les angles des veſtiges de ſes pieds & de ſes mains imprimés ſur la cendre & ſur le ſable béni.

On vint à bout de le dénicher de-là, & bientôt on s’apperçut qu’il s’étoit gliſſé ſous la table, & avoit laiſſé ſur le pavé des marques de ſes pieds & de ſes mains. La grande pouſſiere qui s’étoit élevée parmi tous ces mouvemens dans la boutique, fit que chacun ſe diſperſa, & qu’on ceſſa de le pourſuivre. Mais le principal Exorciſte ayant arraché un aix de l’angle où le bruit s’étoit d’abord fait entendre, trouva dans un trou de la muraille des plumes, trois os enveloppés dans un linge ſale, des pieces de verre & une aiguille de tête. Il bénit un feu qu’on alluma, & y fit jetter tout cela. Mais ce Religieux étoit à peine rentré dans ſon Couvent, qu’un garçon de l’Imprimeur vint lui dire que l’aiguille de tête s’étoit d’elle-même tirée des flâmes juſqu’à trois fois, & qu’un garçon qui tenoit une pincette & qui remettoit cette aiguille au feu, fut violemment frappé ſur la joue. Les reſtes de ce qu’on avoit trouvé ayant été apportés au Couvent des Capucins, y fut brûlé ſans aucune réſiſtance. Mais le garçon qui les avoit appor-