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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/343

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REVENANS EN CORPS.

Or comment approuve-t-il une Diſſertation fauſſe en elle-même, contraire à lui-même ? Quand il ne l’approuveroit pas, n’eſt-ce pas trop que d’unir à ſon ouvrage une méchante piéce remplie de menſonges, de déguiſemens, de raiſonnemens faux & foibles, oppoſée à la créance commune, aux uſages & aux priéres de l’Egliſe, dangereuſe par conſéquent, & tout-à-fait favorable aux Eſprits forts & incrédules, dont le ſiécle eſt rempli ? Ne devoit-il pas plutôt la combattre, & en montrer la foibleſſe, la fauſſeté, les dangers ? Voilà, mon R. P. toute ma difficulté.

D’autres perſonnes m’ont fait dire, qu’ils auroient ſouhaité que je traitaſſe la matiére des Apparitions dans le goût de l’Auteur de cette Diſſertation, c’eſt-à-dire, en pur Philoſophe, & dans la vûe d’en détruire la créance & la réalité, plutôt que dans le deſſein d’appuyer la créance des Apparitions ſi bien marquées dans les Ecritures de l’Ancien & du Nouveau Teſtament, dans les Peres, & dans les uſages & priéres de l’Egliſe. L’Auteur dont nous parlons a cité les Peres, mais en général, & ſans en marquer les témoignages & les paſſages exprès & formels, je ne ſçai s’il en fait