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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/410

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LETTRE

l’unité, dans les nombres de deux & de douze ; de l’harmonie de la nature, compoſée des parties proportionnelles, qui font l’octave ou la double, & la quinte ou l’une & demie ; de noms étranges & barbares qui ne ſignifient rien, & auxquels on attribue des vertus ſurnaturelles ; du concert des parties inférieures & ſupérieures de cet univers, qui quand on le comprend, fait par le moyen de certaines paroles ou de certaines pierres entretenir commerce avec les ſubſtances inviſibles ; de nombres & de ſignes, qui répondent aux Eſprits leſquels préfident aux différens jours, ou aux diverſes parties du corps ; de cercles, de triangles & de pentagones, qui ont le pouvoir de lier les Eſprits ; & de pluſieurs autres ſecrets de même nature, fort ridicules, à dire le vrai, maistrès-propres à en impoſer à ceux qui admirent tout ce qu’ils n’entendent point.

III. Mais de quelqu’épaiſſes ténebres, que la nature ſoit pour nous couverte & quoique nous ne connoiſſions que fort imparfaitement les principes & les propriétés eſſentielles des choſes, qui ne voit cependant qu’il ne peut y avoir aucune proportion, aucun rapport,