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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/490

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LETTRE

ſans la percer. Il me ſemble qu’il ſe trouve quelque choſe de ſemblable dans les Expériences naturelles de Redi, que je n’ai pas pour le moment ſous la main. Combien d’autres maniéres ingénieuſes de faire illuſion ne pourrois-je pas rapporter ici ? On pourra conſulter à ce ſujet Jean-Baptiſte Porta & autres. Il ne faudroit pourtant pas mettre au nombre de ces eſpeces de Magie ce que me marquoit un ami en badinant : dans une lettre très polie qu’il m’écrivit il y a deux mois. Une exhalaiſon bruyante s’étant enflammée dans une maiſon, & n’ayant point été apperçue de lui qui étoit dans la place voiſine, non plus que de tout autre endroit, il me mandoit que ceux qui, ſelon le préjugé vulgaire, perſiſtoient à croire que ces ſortes de feux venoient du Ciel & des nuées, étoient néceſſairement obligés d’attribuer cet effet à une vraie Magie. J’ajoûterai encore au ſujet des Phénomènes de l’Electricité, que ceux qui croyent pouvoir les expliquer par le moyen de deux fluides électriques, l’un caché dans les corps, l’autre qui circule autour d’eux, diroient peut-être quelque choſe de moins étonnant & de moins étrange ; s’ils les attribuoient à la Ma-