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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 2, 1751.djvu/501

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DE D. CALMET

ne manqueront point de citer la loi, & les Prophetes ne manqueront point d’alleguer les paroles du Seigneur : venez ; attaquons-le à coups de langue, & n’ayons aucun égard à ſes diſcours.

Iſaïe n’a point eſſuyé de moindres contradictions, ni de moindres inſultes, les Juifs libertins étant allés juſqu’en ſa maiſon lui dire avec inſolence[1] : Manda, remanda, expecta, reexpecta modicum i i & medicum ibi ; comme pour ſe railler de ſes menaces.

Mais tout cela n’a pas prévalû, & ne prévaudra jamais contre la vérité & la parole de Dieu ; la fidéle & exacte exécution des menaces du Seigneur a juſtifié & juſtifiera toujours les prédictions & les viſions des Prophétes. Les portes de l’Enfer ne prévaudront pas contre l’Egliſe Chrétienne, & la parole de Dieu triomphera de la malice de l’Enfer, de l’artifice des hommes corrompus, des libertins, & de toute la ſubtilité des prétendus eſprits forts ; les vraies & réelles viſions, révélations & apparitions porteront toujours en elles-mêmes le caractére de verité, & ſerviront à détruire celles qui ſont fauf-

  1. Iſaï. XXVIII. 10.