Page:Calvat - Vie de Mélanie, bergère de la Salette.djvu/255

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
195
VIE DE MÉLANIE

sieurs dont la plupart écrivaient dans des cahiers ou sur des feuilles volantes rouges. Ceux qui paraissaient chefs dans cette assemblée semblaient être obsédés par le démon ; ils parlaient et gesticulaient frénétiquement et donnaient des ordres : une croix fut décrochée d’un mur de la salle et jetée sous leurs pieds et brisée ; on clama : bravo ! Puis des dépêches arrivèrent, des colis postaux (vous dites, mon très Révérend Père, que les colis postaux n’existent que depuis vingt-cinq ans environ ! mais je ne sais pas s’il y avait aussi des dépêches en ce temps-là et des chemins de fer que je voyais aussi) ; ces colis furent remis à des pharmaciens (désignés). Dans cette diabolique assemblée, il y avait trois prêtres dont un étranger. On lut ce qu’on avait écrit dans les cahiers. Oh ! horreur… Les feuilles rouges volantes aussi furent lues, puis signées par un des chefs et données en paquets à cinq d’entre eux pour être affichées à l’heure indiquée et tout cela disparut. « Mon Seigneur et mon Dieu qu’est-ce donc que j’ai vu ? Mon cher Jésus, par toute votre passion, par les mérites de votre précieux sang, ôtez de ma vue tant d’iniquités ! » De la lumière de la grande présence du Très-Haut, j’entendis dans mon inté-