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Les récoltes médiocres nourrissent à peine un-quart des habitants : il faut un double engrais pour échauffer le terrain, qu’au printemps on couvre de cendres, de tourbes, et de plâtres.

L’ouragan du 18 brumaire an 8 renversa dans ce pays plus de deux mille pieds d’arbres fruitiers.

Le peu de succès des moutons espagnols du citoyen Pretzer donne contre eux des préjugés, que de nouvelles expériences et la raison détruiront bientôt.

Le seul bois remarquable des environs de Formerie appartenoit jadis au comte de Barbanson ; sa surface est de deux cents trente-deux arpents ; il étoit célèbre par la beauté de ses chênes, que leur acquéreur a détruits sans ménagement.

Il n’existe dans les environs que la rivière de Canny, qui traverse S.-Samson, et se perd dans le Thérain.

On vante la propreté intérieure des habitations champêtres des environs de Formerie.

Les hommes y sont vifs, laborieux, industrieux, robustes : point d’épidémies dans ce pays ; il n’est pas rare d’y voir des êtres de quatre-vingts à quatre-vingt-dix ans.

Les jours de fêtes et les dimanches l’usage des hommes mûrs est de se réunir au cabaret : on y fait une partie de cartes ; un pot de cidre est le prix du vainqueur ; c’est ce qu’ils appellent faire l’estaminet, terme de leur ancien patois.