En quittant Beauvais pour se rendre à Chaumont on traverse la route de Rouen, déjà décrite : après avoir passé le bois de Belloy, avant d’arriver à S.-Léger, les terres sont d’un rouge foncé, et doivent contenir une grande quantité d’oxyde de fer. Vous laissez sur la gauche S.-Léger, village enchanteur ; il offre à l’œil du voyageur le plus délicieux asyle contre les chaleurs de l’été : ses terres mal soignées le rendent trop humide, mais avec la moindre dépense il deviendroit une agréable habitation embellie de promenades charmantes. On remarque, en traversant le marais d’Auneuil à droite, des terres argilleuses d’un rouge très violacé, et le plus souvent violettes.
Le chemin rapide et difficile qui vous conduit au Point-du-Jour s’élève sur la montagne de la Houssoye : elle est calcaire ; on y trouve du carbonate calcaire crystallisé.
Au sommet de cette montagne règne une vaste plaine au sud-ouest, qui, par une pente insensible, descend jusqu’à Chaumont : les terres en sont légères, et couvertes de pommiers, sur-tout dans les environs de Villotran, très agréable habitation, entourée de sept cents arpents de bois,