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qu’on employoit du temps de Henri II. L’histoire de S. Louis étoit représentée sur les vitraux de cette église. Ce qui subsiste de cette peinture n’a rien de remarquable, et n’annonce pas de grands talents chez le maître qui l’exécuta : dans un de ses panneaux on voyoit S. Louis à Royaumont aux pieds d’un abbé mangé d’écrouelles ; ailleurs, sous les yeux de ce prince, un bourreau, vêtu d’un pourpoint et d’un pantalon fort étroit, comme on les portoit sous Henri II, perçoit la langue d’un blasphémateur. On assure qu’un des vitraux, représentant l’adoration des mages, à la couleur, au fini du dessin, faisoit reconnoître Jean Cousin : je regrette de n’avoir pu voir ce dernier morceau.

Derrière Chaumont, sur la direction du sud-est au nord-ouest, s’élève une montagne précédée de plusieurs collines ; elles sont calcaires, et remplies à mi-côte d’une incroyable quantité de coquilles fossiles. J’y ai fait faire des fouilles ; je donnerai quelques notes sur leur nature et leur espèce.

À peu de distance de Chaumont il existe une terre que je me plus à parcourir ; elle s’étend dans la plaine, couverte de pommiers alignés avec soin, elle s’élève sur les montagnes plantées d’arbres de haute – futaie : les eaux en seroient admirables s’il eût été possible de les soigner, de les diriger pendant les jours de la révolution. On ne pourroit imaginer plus de variété que celle qui règne dans