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accord entre les partis, de l’an 1182 : ils reconnurent l’évêque seigneur de la ville, et lui laisserent la garde des murs, des forteresses, et des clefs ; il eut le droit de visite sur les poids et balances des drapiers, celui d’élire les jurés qui désignoient aux officiers les draps mal façonnés que la loi condamnoit au feu, à être livrés à l’Hôtel-Dieu, ou vendus en détail en plein marché.

La police sur le pain appartenoit à l’évêque.

La police sur ces droits respectifs ne fut pas tellement fixée qu’elle ne déterminât plusieurs arrêts. Un d’eux, en 1281, porte que la justice de toute la commune appartient à l’évêque.

Un autre, de 1308, décide « que l’évêque peut commettre des gardes sur les métiers de tanneurs et teinturiers, et autres manufactures de draps, corriger, punir et justicier les abus ; qu’il connoîtra des deniers pour l’entretien et réparation des routes. »

D’autres arrêts, en 1281, 1302, 1308, et 1368, parurent en faveur des maires et pairs contre les prétentions des évêques, particulièrement sur la taille, dont la connoissance leur a toujours été conservée.

Les pairs étoient au nombre de treize, parmi lesquels on élisoit un maire, à l’exemple de la plupart des villes des Gaules, dans lesquelles il y avoit jadis majores villarum. Depuis Philippe-Auguste les habitants de Beauvais ont été con-