Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/150

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Les charivaris sont encore pratiqués. Je ne rapporte ces faits que pour prouver combien les usages les plus anciens d’un grand peuple ont de peine à disparoître.




LA VILLE-TERTRE.


Nous partîmes de Chaumont avec l’inquiétude de ne pas jouir de l’aspect des vallées qui l’entourent ; mais le brouillard se dissipa. On gravit avec peine une montagne très rude, très longue, très élevée ; on arrive sur un vaste plateau, dont les terres sablonneuses, et battues par les vents, ne sont pas d’un grand rapport. Sur la gauche est un vallon couvert de bois : on y remarque quelques demeures solitaires qu’on voudroit habiter. En continuant cette route pour nous rendre à la Ville-Tertre, nous vîmes le château de Liancourt, qui n’est pas d’une haute antiquité, mais dont on vante le point de vue. Le reste de la route est assez triste ; le plateau qu’on traverse est presque nu, sablonneux, sans arbres, sans buissons ; à force de culture, de peines, de travaux et de soins, on arrache à ce terroir ingrat quelques misérables récoltes. Le naturaliste est surpris, à l’extrémité de cette plaine élevée, en approchant de la Ville-Tertre, de trouver la terre couverte de