Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ivry-le-Temple a reçu ce nom d’une commanderie qui y existoit autrefois ; de là à Villeneuve-le Roi on remarque une assez grande quantité de cailloux. En entrant dans ce village, à gauche, nous vîmes une borne renversée ; c’est un poudingue assez curieux.

De Villeneuve-le-Roi à Meru on n’apperçoit que sables, que cailloux roulés, que terres mangées par les torrents, que ravines profondes : on arrive au bois qui domine la commune par un chemin qu’on ne peut faire qu’à pied, et dont nos voitures se tirèrent par miracle.

Le bois traversé par le grand chemin s’élève sur une pente rapide ; tous les habitants, les femmes, les enfants, proprement vêtus, placés sur des pelouses éparses sur le bord du bois, ou descendant en serpentant pour s’approcher de nous, nous offroient un coup-d’œil charmant : le maire, ses adjoints, les fonctionnaires publics, la garde nationale, nous attendoient au haut du bois ; accompagnés de ce cortège respectable nous descendîmes dans Meru. Ce bourg considérable est placé dans le fond d’un entonnoir, où se rassemblent toutes les eaux des collines voisines : la nature n’a rien fait pour cet affreux séjour, mais l’industrie le vivifie.

Vingt-cinq maires assistèrent à la réunion qui se fit à Meru ; ils répondirent à mes questions, et