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aux tourments que les sorciers et les démons lui faisoienj éprouver depuis qu’il avoit troublé le repos des morts. Lizard fit replacer la grande pierre, qui existe encore : de ce moment M. de Marolles cessa d’écrire.

Ce n’est pas dans notre siècle qu’on peut se permettre des réflexions sur cette date de dix-huit cents ans, et sur le supplice de M. de Marolles.

Entre Berthecourt et Montreuil-sur-Thérain est le village de Villers-Saint-Sépulcre, dont on accuse les habitants d’un peu de paresse et de peu d’industrie. Leur commerce principal est celui d’osier : ils le vendent aux Normands par paquets de cent brins, provenants de vingt-cinq branches d’osier fendues en quatre ; chaque paquet se vend 5 sous ; les Normands l’emploient à lier les cercles de leurs barriques.

Quoique placé sur une montagne le village de Villers contient une grande quantité de sources.

Louvet rapporte qu’en l’an 1060 un nommé Lancelin, fils de Soulques, apporta de Jérusalem un carreau pris au saint sépulcre ; il fonda pour le placer un prieuré, qui n’existe plus, mais le carreau sacré est encore dans l’église de Villers ; il avoit la propriété de guérir les enfants du mal qu’on nomme le carreau.

Le carreau du saint sépulcre est un morceau de pierre de sept pouces carrés.

Le prieuré étoit bâti de pierres coquillieres.