Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/208

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de Goincourt, soit en France, soit chez l’étranger. On estime sur-tout celui du citoyen Desrivierre, qui tire sa matiere premiere de Goincourt : il le vend à Rouen en concurrence avec les Anglais ; le sien est souvent préféré.

Les eaux minérales de Goincourt et du Becquet étoient en usage dans le Beauvaisis depuis un temps immémorial. En 1752 M. Wallot, apothicaire, en fit l’analyse : les médecins envoyerent à M. de Senac, conseiller d’état, premier médecin du roi, des certificats tres authentiques sur les vertus de ces eaux minérales, et sur l’usage qu’on en faisoit avec tout le succes possible. Wallot, le 8 octobre 1752, présenta une requête à la faculté de médecine ; il la prioit de faire faire l’analyse de ces eaux : Malloin, Mac-quer et Baron analyserent les bouteilles d’eau qu’on leur fit passer ; ils déclarerent qu’elle con-tenoit une terre absorbante, alkaline, ferrugineuse. M. de Senac fit nommer Wallot inspecteur de ces eaux, avec la permission d’en entourer les sources de murailles. Le lieu qu’occupent les fontaines s’appelle les Fontaineiux et Rouge-Vêtue. Dans les environs on apperçoit les traces d’une mine de fer, dans un espace qu’on nomme encore les Forges ; on y voit une masse assez considérable de mâche-fer : les habitants du voisinage en ont bâti tous les solins de leurs maisons.