Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/226

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Simon dit que Crevecœur étoit une des plus grosses seigneuries temporelles de la contrée.

L’église, assez jolie, contenoit les tombeaux de l’amiral Bonnivet et de M. de Manivillette : ils ont été détruits ; mais j’ai fait recueillir, au milieu de débris entassés dans le cimetiere, le buste et l’oreiller de marbre de l’amiral Bonnivet ; on peut juger par ce morceau, quoique mutilé, du talent du sculpteur, et de la richesse de son travail.

L’entrée de Crevecœur en venant de Breteuil est large, formée de petites maisons séparées, précédées d’une allée d’ormeaux d’un effet assez agréable ; la rue se rétrécit en entrant dans la ville, et les arbres ont disparu.

On cultive les terres avec assez de soins dans l’arrondissement de Crevecœur ; on est obligé de donner quatre façons aux terres qu’on ensemence en bled, et deux seulement à celles qu’on destine à porter les grains de mars.

Le territoire de Catheux est d’une culture très difficile et très dispendieuse. Le sol de ce village est pierreux, rempli de cailloux : six grandes vallées le coupent, dont trois descendent de la commune de Choqueuse, une de Crevecœur et du Galet, et les deux autres du Chaussoy et de Vieux-Villers ; six autres petites vallées ajoutent encore à l’irrégularité de ce petit pays, peuplé de trois cents cinquante-deux individus. On n’y voit que des côtes rapides, des gorges, des ravines, qui le dégradent.