Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/23

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culaires, couvertes de gazons et de fleurs, vous arrivez à des vallons que les eaux ont abandonnés, à des salles de verdure que la nature seule a préparées, à des coudrettes impénétrables à l’œil de la curiosité ; tantôt un lit de mousse vous offre le repos et le sommeil ; tantôt des cintres majestueux de grands arbres, asyle de la religion de nos pères, vous portent à la méditation, sans qu’ils soient assez sombres pour conduire à la mélancolie. La fin du bois, en s’approchant de Savignies, laisse appercevoir les rayons du soleil couchant, les jeux de sa lumière, et les pommiers chargés de fruits, qui couvrent les vergers du hameau de Rome, et du vaste château d’Herculé.

La deuxième branche de la route de Gournay ressemble à ces vallons de la Bretagne et de la Normandie, qui n’offrent que rarement de vastes aspects, dont l’horizon se termine à chaque quart de lieue, pour vous présenter de nouveaux et de riants points de vue ; ce sont de petits bois sur de petits coteaux, des prairies coupées de ruisseaux, des tertres cultivés, décorés d’arbres épars : quelques maisonnettes répandues dans la campagne en coupent l’uniformité.

Le paysage est plus vaste et plus riant près de Goincourt, que vous dominez du grand chemin ; ce beau village se prolonge dans la vallée, terminée par la montagne du Point-du Jour, qu’on apperçoit dans le lointain. On s’arrête avec plaisir