Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/236

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Des différents étages du château, du péron même, la vue s’étend au loin dans la campagne ; de la salle de billard elle s’éleve sur un assez vaste amphithéâtre : on voit au nord-est Mont-Didier, ville de cinq ou six mille habitants ; elle s’étend du nord au sud sur une colline que rien ne domine ; un clocher rond s’éleve au milieu de la ville, couverte en tuiles ; les fonds paroissent assez boisés. Cet aspect est doux et tranquille : il y a deux petites lieues de Plainville à Mont-Didier.

À la droite de Mont-Didier on apperçoit la montagne et le village de Boulogne-la-Grasse, enveloppé d’arbres fruitiers ; plus près, la belle ferme de Lamorliere, Coivrel, Maignelay entourée de bois, parmi lesquels je distinguai le chêne énorme que M. de Liancourt quelques mois après eut la générosité de céder, pour l’établissement d’une manufacture importante à Chantilly ; il en retira cent pistoles. On peut de cette place examiner en détail tous les bâtiments de Plainville, le village, l’église, les riches potagers du château, dont les espaliers sont les plus beaux du département ; aspect délicieux pour un ami de la campagne.

Le fils du fameux M. Pellerin, grand médailliste, M. de Feuquieres, M. de Luçon, ont été propriétaires de Plainville ; le citoyen Bayard l’acquit en 1790.

Puisque je me suis interdit, d’après le conseil de mon expérience, de m’entretenir dans ce voyage