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se mélanger avec la bonne terre sans la détériorer entièrement.

Les habitants prétendent que leurs essais pour se procurer des prairies artificielles n’ont pas réussi, que les herbes mangent la luzerne la seconde année, et que la main-d’œuvre est trop chere pour qu’on les fasse arracher. Les grandes sécheresses tuent les trefles, et dans les années pluvieuses la pâture n’en vaut rien. En l’an g plusieurs vaches périrent pour avoir mangé de ce trefle de mauvaise qualité.

Ils ont quelques pommiers, et ne cultivent de vignes qu’à Vaux, où l’on ne fait année commune qu’environ cent pieces de vin.

Les habitants sont naturellement gais et laborieux.

Le climat est bon ; point de maladies épidémi-ques ni épizootiques : l’on y vit jusqu’à quatre-vingts et quatre-vingt-dix ans.

Les incendies sont très fréquents dans le pays. Le vrai moyen de les prévenir, disoit un particulier, ne seroit pas ici d’avoir des pompes et des crocs, mais de graver dans le cœur de l’homme cette sentence si belle : Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qui fût fait à vous-même.

Tricot est situé dans une plaine. Sa manufacture d’étoffes, qui porte son nom, occupé à la filature toutes les filles et femmes du canton. Le tricot est