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Des marchands de Noyon, de Tracy, de Carie-pont, de Saint-Léger, apportent leurs chanvres à Anseauvillers.

On y vend, pendant huit mois de l’année, plus de cent pieces de toile par semaines.

Le territoire des environs, mêlé d’argile et de cailloux, est de médiocre qualité. Les habitants n’ont ni prés ni prairies artificielles : quand l’eau manque dans leurs quarante puits ils vont en chercher à Bulles ou à Breteuil.

On commence à cultiver les pommes-de-terre.

Les femmes travaillent à la veillée dans des chambres qu’elles louent ; chacune de ces chambres est occupée par dix femmes ; ces lieux de réunion sont appelés beurlans : elles apportent avec elles leurs chaises ; chaque amant partage le siege de sa belle : les filles ont leurs poches remplies de noix, qu’elles donnent ou qu’elles laissent prendre.

Ce que nous avons dit des terres, du commerce du chef-lieu, convient à toutes les communes de son arrondissement : elles n’offrent rien de remarquable.