Plainval est à mi-côte. Autrefois la riviere d’Arré prenoit sa source au bois de Cannate, dans la terre de la Fosse-Thibaut ; elle sort à présent de S.-Just. Cinquante maisons sont occupées par des fabricants de toile ; le reste des habitants est maçons, charpentiers, couvreurs en chaume, charretiers, batteurs en grange. On y voit un petit château, appartenant jadis au marquis de la Vieu-ville, auquel tenait un très beau parc.
La ferme de la Fosse-Thibaut est de sept charrues ; on y remarque une fort belle grange couverte en tuiles.
Les habitants de Plainval sont très laborieux et très économes : ils vivent mal, et gardent leur argent pour acquérir les terres voisines de leurs héritages.
Il n’y a point de pauvres dans cette commune. Les hommes y sont grands et forts.
Nourard-le-Franc est ainsi nommé, dit-on, parce qu’il appartenoit à un grand seigneur qui le fit affranchir. On y fabrique environ deux cents pieces de demi-hollande par an ; elles se vendent depuis 50 liv. jusqu’à 50 écus la piece : on en faisoit jusqu’à mille avant la révolution.
Les meilleures terres au couchant se louent 10 liv. l’arpent, les autres 6 liv.
Les puits ont environ trois cents pieds de profondeur.
Un vieux livre porte qu’il y a une mine de char-