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L’arpent de terre se loue communément de 14 à 15 liv.

On élevé peu de chevaux dans le canton de Lieuvillers ; les gros cultivateurs tirent leurs chevaux du pays de Vimeux et du Boulonais ; cette race est forte et vigoureuse.

La plupart des vaches dans le canton de Lieuvillers sont flamandes : les cultivateurs achetent encore tous les ans des génisses ; mais ils font aussi des élevés qui réussissent très bien.

Le nombre des moutons est considérablement diminué depuis trois à quatre ans ; on en auroit pu compter cinq ou six mille dans ce canton, à peine en trouveroit-on trois ou quatre mille à présent. Cette grande diminution a pour cause le peu d’aisance des cultivateurs en général, et la rareté des fourrages dans les dernieres années. On est ici dans la mauvaise habitude de ne point faire d’élevés ; on acheté des moutons et des agneaux dans le Vermandois, pour les revendre, après les avoir nourris pendant une ou deux campagnes, aux cultivateurs du Vexin français.

Vingt maîtres cordonniers dans Lieuvillers vendent à Clermont et à Mouy le résultat de leur travail ; ils fabriquent aussi des galoches. Tous ces ouvriers jouissent d’une certaine aisance que ne partagent pas les petits cultivateurs.

On compte environ mille arpents de bois taillis dans le canton de Lieuvillers ; on les coupe tous