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3a6 DESCRIPTION

nombre de parlements, de conseils ; on y fit beaucoup de fondations : on en construisit, on en reconstruisit le château ; mais sur-tout on vint y respirer 1 air pur qui revivifie, qui rétablit une santé contrariée par l’infortune, ou les grands travaux de la guerre.

Louis-le-Begue fut couronné dans l’église de S.-Corneil à Compiegne.

Sous le regne d’Eudes, fils aîné de Robert-le-Fort, les Normands firent des incursions en France, brûlerent Noyon, Clermont, Beau vais, et d’autres villes ; ils échouerent sous les murs de Compiegne. Eudes se hâta d’en rétablir les fortifications : on croit que le premier il fit passer la riviere dans les fossés qui cernoient cette ville.

Louis V mourut à Compiegne.

Hugues Capet fut salué roi par les états-généraux assemblés dans cette cité.

Louis-le-Gros s’y trouvoit quand le pape Innocent II vint implorer son assistance. C’est à ce prince que les Français doivent l’abolition de la servitude : Compiegne est une des premieres villes auxquelles il accorda le droit de commune.

Suger, abbé de S.-Denis, obtint de Louis VII que les chanoines de S.-Corneil fussent remplacés par les bénédictins : rien n’égaloit la conduite scandaleuse de ces chanoines.

Philippe-Auguste, âgé de quatorze ans, suivit un sanglier dans la forêt avec une telle ardeur