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Il n’y a ni bois ni parc dans l’arrondissement de Beauvais.

Quelques plantations nouvelles garnissent les places S.-Étienne, S.-Michel, dans l’intérieur de la ville. Les plantations faites au Champ-de-Mars, autour du jeu de paume et du jeu de tamis donnent la plus belle espérance. On entretient avec soin les semis assez considérables faits par les anciennes municipalités.

Les remparts sont plantés d’ormeaux ; mais ils sont presque tous ulcérés. Il seroit possible de remédier à ce mal par les procédés indiqués par la société d’Abbeville : on perce l’arbre jusqu’au centre ; on y place une cheville en bois de chêne pour y faciliter l’écoulement de la sève trop abondante. Cette opération se fait dans les mois de février et de mars.

Ma description seroit incomplète, si je n’entrois dans quelques détails sur l’intérieur de la ville. Beauvais, comme nous l’avons dit, est construit au milieu des canaux formés par le Thérain et l’Avelon qui l’environnent. Les murailles, couvertes d’arbres et d’une construction variée, sont quelquefois très pittoresques. La promenade des remparts est agréable ; elle domine, tantôt sur la campagne, tantôt sur les ruines d’anciennes églises, au milieu desquelles on voit avec étonnement la cathédrale conservée sans aucune marque de destruction. Une multitude