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vaillent la terre, et filent du chanvre pour leur
usage.
Les meilleurs arpents de terre ne se louent que i5 livres.
On y vit bien : on y voit peu de mendiants ; les infirmes sont soignés par la charité publique. Autrefois l’abbaye des bernardines de Montchy, qui jouissoit de 3o,ooo liv. de rente, et le duc de Gramont-l’Espare, qui possédoit dans ce canton plus de 60,000 liv. de revenu, y faisoient beaucoup de bien.
Les mille pieces de vin qu’année commune on tire des vignes voisines sont de la derniere qualité ; on ne les consomme pas, on les vend : on n’a point de cidre dans ce canton.
Tout ce pays est dans une gorge ; c’est sur une petite côte au midi que les vignes sont cultivées.
La grande route de Compiegne à Mont-Didier passe par cette commune. Il est impossible de faire un voyage dans lequel on ait de plus beaux aspects, plus variés, plus grands ; c’est une carte qui vous retrace presque tous les lieux que vous avez parcourus dans la tournée du département.
En sortant de Compiegne il faut s’arrêter un moment au sommet de la premiere montagne qu’on rencontre en prenant la route de Mont-Didier ; c’est de là, comme de vingt autres points du département de l’Oise, qu’on peut se convaincre de l’inutilité d’aller chercher au loin des
