Page:Cambry - Description du département de l’Oise - Tome 1.djvu/372

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

372 DESCRIPTION

On ne sait précisément quel apôtre prêcha la foi catholique à Noyon : S. Trophime el S. Denis passent pour les introducteurs de cette religion dans les Gaules ; Levasseur la fait répandre jusqu’à Noyon par un des disciples de S. Denis, quoiqu’il cite, dans la vie de S. Martin, ce passage de Sulpice Sévere : « sero transalpes religionem Chrisli susceptum esse. »

On dit qu’en 531 S. Médard, évêque du Ver-mandois, quitta la ville d’Augusta, et transféra son siege à Noyon. Quelques écrivains ont pensé que le chœur de la cathédrale de Noyon fut fondé par ce saint homme, et que le reste de l’église fut construit par Pépin et par Charlemagne.

Dans l’église de la Magdeleine de Noyon on conservoit un morceau de pain, que Jésus-Christ rompit à ses disciples en faisant la cene, et de celui dont il rassasia cinq mille hommes ; un peu de la manne que Dieu fit pleuvoir sur les enfants d’Israël ; des cheveux des onze mille vierges ; une jointure du doigt de sainte Marie-Magdeleine.

Une des rues de Noyon se nommoit jadis rue du Bordel vicus Lupanarius ; on y trouvé la porte Bordel sur la route de Paris, qu’on a nommée depuis Saint-Marcel ; la rue du Tripot-d’Enfer, la rue de Grece ; on y voit aussi la rue des Boulan-langers, des Rôtisseurs, des Pâtissiers (i).

(i) Le sobriquet de friands de No fort vient des excellentes pâtisseries qu’on y faisojt.